dimanche 21 juillet 2013

Un mangas c'est quoi ?

Définition du Manga:


  Forme de bande dessinée et de cinéma d'animation née au Japon, qui connaît un  grand succès international, notamment en France. Le terme ‹ manga › s'applique également à des caricatures de presse et à des dessins animés télévisés. L'impact des films d'animation et des séries télé est entretenu par les produits dérivés, qui vont du porte-clés au papier peint, en passant par les CD-Rom et les jeux vidéo.

Les mangas ont souvent mauvaise réputation car on les assimile à la violence et au sexe. Ils ne se limitent pourtant pas à cela. Dans leur pays d'origine, ils offrent un tel choix de thèmes qu'ils font partie de la vie de millions de Japonais de tous âges et de toutes conditions sociales.
   
                          Une composante essentielle de la culture japonaise:

    
    Le manga (qui signifie littéralement ‹ image dérisoire ›) trouve ses origines dans
des formes narratives très anciennes. Créés au Xe siècle par le moine Toba Sojo,
les Tobayohe sont des dessins satiriques qui mettent en scène des animaux à la
manière des Fables de La Fontaine. 


   Au XIIe siècle, les Chinois introduisent les Emakimono dans la culture nipponne. Ils se présentent sous la forme de rouleaux de grande longueur contenant textes et
dessins, et décrivent des scènes de la vie quotidienne, selon un découpage quasi
cinématographique.


   Cinq siècles plus tard, au XVIIe siècle, émergent des œuvres divertissantes et très
populaires, des estampes humoristiques appelées Ukiyohe. C'est vers 1814 que le
célèbre peintre et graveur Katsushika Hokusai crée le terme ‹ manga ›. Près d'un
siècle plus tard, l'éditeur nippon Kodensha se lance dans la publication du premier
magazine sur les mangas, Shônen Jump.


   Jusqu'en 1930, le manga n'évolue pas. Il se présente sous la forme d'histoires
courtes en quatre cases (strips). La Seconde Guerre mondiale et les deux bombes
atomiques de Nagasaki et de Hiroshima ouvrent une nouvelle ère dans le domaine
du manga.
   Cette révolution est due au ‹ mangaka › (dessinateur de mangas) Osamu Tezuka.
Dès 1946, il crée la Nouvelle Île aux trésors, Astro Boy (connu sous le nom d'‹ Astro le petit robot ›), Jungle Tateï (le Roi Léo) ou encore Black Jack. Ce maître du manga touche à tous les styles et à tous les thèmes, et la griffe tezukienne influence toujours les créateurs. Ses personnages, aux grands yeux si caractéristiques, portent la marque de l'admiration de Tezuka pour le dessin animé Bambi, de Walt Disney. 


    Dans les années 1960, ce sont les mangas qui donnent naissance à l'industrie
japonaise du dessin animé.
En 1982, Katsuhiro Otomo crée Akira, qui va imposer les mangas pour adultes.
Les héros de cette société post-apocalyptique touchent les lecteurs français en
1990, sonnant l'avènement d'un nouveau type de manga, et annonçant le retour en
grâce des dessins animés japonais avec Princesse Mononoke ou Mon voisin
Totoro d'Hayao Myazaki.



                                              Définition d'un mangaka :


Eichiro Oda créateur du manga One piece

   Le dessinateur de mangas est appelé mangaka. Il est soumis à des rythmes de parution très rapides, et ne bénéficie pas toujours d'une liberté totale sur son œuvre, selon la réception auprès du public. Si le manga connaît un fort succès, l'auteur devra prolonger son histoire, même s'il voulait la terminer. À l'inverse, certaines œuvres peu connues ne verront pas leurs suite et fin publiées.
   Les mangas se lisent souvent dans le sens inverse des bandes dessinées occidentales : de droite à gauche, ce qui correspond au sens de lecture japonais. Cela amène une certaine confusion puisque la lecture des mots se fait alors dans le sens inverse de celui des cases (ce qui n'est pas le cas au Japon). Introduits en France en 1978 avec la revue Le cri qui tue, les mangas ne sont publiés dans ce sens que depuis 1995 environ. Toutefois, les éditeurs français ne se plient pas systématiquement à cette spécificité. Certains choisissent alors de simplement retourner les images, ce qui occasionne des incohérences qui peuvent être douteuses (un droitier qui devient gaucher, un coup porté au cœur qui perd son sens avec une image inversée ou encore un salut nazi effectué du bras gauche dans L'Histoire des 3 Adolf). D'autres adaptent entièrement les ouvrages en retournant seulement certaines images, changeant la mise en page et en redessinant certains éléments graphiques, ce qui a pour mérite de faire correspondre la forme des phylactères avec l'horizontalité des systèmes d'écriture occidentaux (Casterman notamment, dans sa collection Écritures), mais génère toutefois un surcoût significatif.

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